Une page d'histoire

En 1793, face au régime liberticide de la Convention, le sud de la Loire (nord de la Vendée, nord-ouest des Deux-Sèvres, sud de la Loire-Inférieure, sud-ouest du Maine-et-Loire) se soulève.

S’ensuit une guerre fratricide qui s’étale de mars à la fin décembre 1793. Parallèlement, le Comité de Salut public, sous l’égide de Robespierre, fait voter (lois des 1eraoût et octobre 1793) et met en oeuvre un plan d’anéantissement et d’extermination de la région de type proto-industriel. 


Trois phases sont à distinguer : une phase scientifique avec l’essai d’utilisation de gaz, de poison et de mines anti-personnelles ; une phase artisanale avec les noyades, dont celles de Nantes, les décollations avec la guillotine, les sabrages, les exécutions par balle, l’éclatement des crânes… ; une phase pragmatique suite à l’échec patent de ces expériences. Dans ce cadre, le Comité sollicite le recours de l’armée de l’Ouest commandée par le général Turreau. 

Les 17 et 24 janvier, celui-ci propose un plan d’extermination et d’anéantissement qui s’appuie sur trois structures : les colonnes infernales, une flottille sur la Loire et un Comité de subsistances. 

Le 8 février, le Comité de Salut public lui donne son accord. L’armée se met en marche le 21 janvier 1794 et massacre le canton du Loroux-Bottereau à deux reprises, les 10 et 17 mars. 

Nous venons de retrouver par hasard la liste des habitants de la Remaudière qui, dans le cadre de ce « populicide » selon l’expression contemporaine, ont été massacrés ainsi que celle de l’habitat détruit. Le député-maire de Saint-Florent-le-Vieil, monsieur de Charrette, a déposé sur le bureau du président de l’Assemblée nationale une proposition de loi afin de reconnaître ce génocide, proposition co-signée par un certain nombre de députés. 

Livres à lire de Reynald Secher : Le génocide franco-français, la Vendée-Vengé, chez Perrin ; 

La guerre de Vendée et le système de dépopulation au Cerf. www.reynald-secher-editions.com 

La liste des maisons détruite sa été réalisée en 1812 par le Maire Sécher et remis au préfet. 28 maisons au total furent réduites à l'état de ruine. Théoriquement, l'État indemnisa les propriétaires ou les héritiers. Mais quel fut le sort des maisons aux familles massacrées dans leur totalité. 

Le 1er juin 1794, après le passage des colonnes infernales les 11 et 17 mars, Charles Brillaud, recteur de La Remaudière/Boissière lance un appel à la population pour reconstituer les registres paroissiaux (c'est grâce à lui que nous connaissons avec une certaine précision toutes les exactions réalisées envers nos concitoyens durant cette période de trouble). 
En 1803, un paysan trouva sous une grosse pierre, le long de la route de la Boissière, un coffret contenant plusieurs dizaines de louis d'or et de pierres précieuses. 
Les transports et le réseau prospèrent. C’est en 1847 que se construit la levée de la Divatte qui s’achèvera en 1856. 
Entre 1875 et 1882, les ponts cages métallique de Thouaré voient le jour construit par l’ingénieur Bailey. 
Le train « Petit Anjou » venant des Mauges direction Nantes passe sur notre commune de 1899 à 1947.